Mandats renouvelés au Syndicat
Mandats renouvelés au Syndicat
national des convoyeurs de fonds
Photo SNCF – SCFP 3812
La présidente du Syndicat national des convoyeur(e)s de fonds (SNCF), affilié au SCFP, Angélique Paquette, s’est réjouie de l’issue du vote. «La première priorité, a-t-elle insisté, sera de travailler avec tous nos membres pour protéger les emplois. Avec l’acquisition de G4S, GardaWorld est devenu le plus important employeur du Canada dans le domaine du transport des valeurs. Il est à prévoir, et ce ne sera une surprise pour personne, que l’employeur voudra revoir les routes. Ce sera au centre des prochains enjeux. Le SCFP a déjà négocié plusieurs conventions avec cet employeur et nous serons présents pour veiller aux intérêts de tous.»
Précisons que la tenue de ce vote d’allégeance syndicale avait été ordonnée par le Conseil canadien de relations industrielles (CCRI) suite à l’achat par GardaWorld du convoyeur de fonds G4S en 2013. Le SCFP représentait les employés de GardaWorld et les Teamsters ceux de G4S. Tous les employés syndiqués sont maintenant membres du Syndicat national des convoyeur(e)s de fonds (SCFP 3812).
OTTAWA, le 13 mars 2014 — La présente déclaration résume l’approche adoptée par le Bureau de la concurrence dans son examen de l’acquisition de G4S Solutions Valeurs (Canada) ltée (G4S Canada) par la Corporation de Sécurité Garda World (GardaWorld), conformément à l’accord annoncé le 28 août 2013. Les parties ont conclu la transaction le 17 janvier 2014.
Le 13 mars 2014, le Bureau a fait parvenir une lettre de non-intervention conditionnelle à GardaWorld1 indiquant que le commissaire n’a pas l’intention, pour le moment, d’invoquer l’article 92 de la Loi sur la concurrence à l’égard de cette transaction, en raison, notamment, de l’engagement pris par GardaWorld de modifier certaines pratiques contractuelles. La lettre de non-intervention signale en outre que le commissaire continuera à surveiller l’évolution de la dynamique concurrentielle de l’industrie après la transaction. L’article 97 de la Loi prévoit une période d’un an, après la transaction, pendant laquelle le commissaire peut contester la transaction devant le Tribunal de la concurrence.
GardaWorld et G4S Canada se livraient concurrence à travers le Québec, l’Est de l’Ontario et la région du Grand Toronto. Le Bureau a conclu que la transaction soulève des inquiétudes en matière de concurrence au Québec puisque GardaWorld et G4S Canada y étaient les deux plus grands fournisseurs de services de transport de valeurs par véhicules blindés. Le 13 mars 2014, GardaWorld s’est engagée auprès du commissaire de la concurrence à ne pas appliquer certaines modalités prévues dans les contrats actuels de services de transport de valeurs par véhicules blindés au Québec et à respecter certaines pratiques contractuelles au cours des trois prochaines années. Ces mesures visent à permettre aux acheteurs de ces services de changer plus facilement de fournisseur, ce qui favorise du même coup l’arrivée ou la croissance de firmes concurrentes dans les marchés pertinents.
Au cours de son examen de la transaction, le Bureau a interrogé plusieurs intervenants de l’industrie et examiné une grande quantité de renseignements que les parties à la transaction et les tiers lui ont remis, notamment des documents stratégiques, des plans d’affaires ainsi que des données sur les soumissions des clients et les changements de fournisseurs.
Il s’agit ici d’une fusion entre deux fournisseurs de services de gestion de valeurs qui offrent notamment des services de transport de valeurs par véhicules blindés, d’approvisionnement en numéraire de guichets automatiques, de gestion de chambres fortes et de coffres-forts ainsi que divers autres services de gestion de valeurs. Les institutions financières, les gouvernements, les détaillants et autres entreprises commerciales ont besoin de services de gestion de valeurs pour gérer leurs activités courantes efficacement et pour assurer la sécurité et la protection de leurs employés. Les clients de l’industrie des services de gestion des valeurs octroient habituellement leurs contrats après avoir lancé des demandes de propositions ou de soumissions.
G4S Canada était un fournisseur national, tandis que les activités de GardaWorld se concentraient au Québec et dans certaines parties de l’Ontario. L’examen du Bureau a porté avant tout sur le transport des valeurs et les services de réapprovisionnement des guichets automatiques (services par véhicules blindés ou SVB) au Québec, car le Bureau a conclu qu’une vive concurrence demeure dans d’autres marchés où les activités des deux parties à la transaction se chevauchaient.
Les économies d’échelle et la densité jouent un rôle important dans la concurrence entre les fournisseurs de SVB. Plus un transporteur a de points de service situés à proximité les uns des autres, plus il est concurrentiel dans ce secteur. Les grands clients qui possèdent beaucoup d’établissements, particulièrement les institutions financières, constituent d’importants points d’ancrage dans le réseau d’un fournisseur. Avant la transaction, GardaWorld et G4S Canada desservaient respectivement les premier et deuxième plus grands clients de SVB au Québec, soit la Fédération des caisses Desjardins du Québec et la Banque Nationale du Canada.
Cette transaction signifie la fusion des deux plus grands concurrents sur le marché des SVB au Québec, chacun comptant huit bureaux pour desservir la province. Le Bureau a établi que GardaWorld était l’entreprise dominante et que G4S Canada était un concurrent vigoureux et efficace au Québec. La Brink’s Canada limitée (Brink’s Canada) est le seul autre concurrent important dans ce domaine au Québec, qu’elle dessert à l’aide de six bureaux locaux.
Le Bureau a examiné de plus près si la Brink’s Canada pouvait contenir efficacement la capacité de GardaWorld d’exercer un pouvoir de marché après la fusion. C’est pourquoi le Bureau a demandé et obtenu, en vertu de l’article 11 de la Loi, des ordonnances judiciaires exigeant de Brink’s Canada des documents, une déclaration écrite et une déposition orale. Le Bureau a analysé ces renseignements en même temps que ceux que lui ont fournis les parties à la fusion et d’autres sources. Il a notamment procédé à l’analyse d’une grande quantité de renseignements portant sur des négociations particulières avec des clients.
Selon les renseignements que le Bureau a reçus des parties à la transaction et des tiers, les obstacles à l’entrée sur le marché des SVB sont considérables, particulièrement pour les nouvelles entreprises et les concurrents locaux ou régionaux de moindre envergure. Le Bureau estime que les obstacles les plus importants concernent tout particulièrement la réputation des entreprises en cause, le coût élevé des investissements, la nécessité d’avoir suffisamment d’envergure pour desservir les grands clients et les relations et contrats à long terme entre GardaWorld, G4S Canada et leurs plus gros clients. En outre, le Bureau n’a pas trouvé d’entreprise de l’extérieur du Canada prête à se lancer à l’assaut du marché des SVB au Québec.
Certains de ces obstacles à l’entrée de nouvelles entreprises de SVB dans un marché peuvent ne pas en être pour des fournisseurs de SVB jouissant d’une réputation bien établie. Il s’avère toutefois que certaines modalités contractuelles telles que les périodes de renouvellement ainsi que les longs préavis et clauses de pénalités associés à la résiliation de contrat avant terme font néanmoins entrave à la concurrence. Lors de l’examen d’un vaste échantillon des contrats des parties en cause, le Bureau a établi que plus de 85 % d’entre eux comprennent des clauses de renouvellement automatique ainsi que des pénalités pour résiliation anticipée. De plus, les contrats avec les gros clients s’étendent généralement sur trois années ou plus.
GardaWorld s’est engagée à ne pas appliquer certaines modalités de contrats existants et à respecter certaines pratiques contractuelles durant une période de trois ans. Plus précisément, GardaWorld conclura ses contrats avec ses clients de SVB du Québec en appliquant notamment les principes suivants :
La décision du commissaire d’émettre, pour le moment, une lettre de non-intervention conditionnelle repose sur deux facteurs importants : d’une part, l’engagement de GardaWorld de ne pas appliquer certaines modalités de contrats existants et de respecter certaines pratiques contractuelles durant une période de trois ans et, d’autre part, l’existence de processus d’appels d’offres concurrentiels en cours et à venir pouvant avoir des répercussions sur la dynamique concurrentielle de ce marché. Le Bureau entend suivre l’évolution de la dynamique concurrentielle de l’industrie après la transaction. S’il y a des preuves que des agissements contraires à la Loi ont cours, le commissaire n’hésitera pas à prendre les mesures qui s’imposent.
Le Bureau de la concurrence, en tant qu’organisme d’application de la loi indépendant, veille à ce que les entreprises et les consommateurs canadiens prospèrent dans un marché concurrentiel et innovateur.
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Le présent énoncé de position n’est pas un document juridique. Les conclusions qu’y expose le Bureau ne sont pas des conclusions de fait ou de droit ayant subi l’épreuve des tribunaux. En outre, ces conclusions ne sauraient indiquer que l’une quelconque des parties mentionnées s’est livrée à un comportement contraire à la loi.
Cependant, afin de favoriser la transparence et la communication avec les intervenants, le Bureau peut publier le résultat de certains de ses interrogatoires, enquêtes et examens de fusions dans des énoncés de position. Ceux-ci présentent succinctement l’analyse d’une certaine fusion ou d’une certaine pratique commerciale et en résument les principales conclusions par souci de transparence envers les intéressés et le public. Le lecteur se doit de les interpréter avec discernement. Les décisions liées à l’application de la loi sont prises au cas par cas; les conclusions exposées ici ne se rapportent qu’au cas dont il est question et ne lient aucunement le commissaire de la concurrence.
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Montréal, le dimanche 2 février 2014 – Le SNCF-SCFP 3812 tient à réagir à l’évènement survenu dans la nuit du 31 janvier au 1er février, où, lors d’une attaque, un suspect a été abattu par un agent du transport de valeurs de G4S.
« Malheureusement, cet évènement tragique rappelle, encore une fois, l’importance d’un troisième agent dans l’équipe de travail en camion blindé, comme nous le réclamons depuis fort longtemps. Le syndicat intervient devant différentes instances afin de les sensibiliser aux particularités et à la réalité du métier. Il faut que les lois et règlements soient optimaux pour assurer la sécurité tant des convoyeurs de fond que du public. La santé et sécurité est justement au cœur du travail du SNCF-SCFP », a déclaré Angélique Paquette, présidente du syndicat.
Le troisième agent
Ce triste épisode rappelle l’importance d’un troisième agent qui demeure dans le camion en tout temps, en appui à ses deux collègues qui effectuent le service chez les clients. Celui-ci assure un niveau de surveillance qu’aucune technologie ne peut offrir. Le troisième agent guette, réfléchit et agit selon la situation, assurant ainsi la sécurité de ceux qui l’entourent.
« Nous souhaitons que cette tragédie ouvre les yeux des représentants du Bureau de la sécurité privée (BSP) et des législateurs. Nous allons soumettre des recommandations au BSP afin de rappeler l’importance du troisième agent. De plus, nous poursuivrons les mêmes démarches auprès du ministère de la Sécurité publique », a ajouté la présidente du SCFP-Québec, Lucie Levasseur, qui s’occupe de ce dossier depuis plusieurs mois.
Comptant plus de 111 000 membres au Québec, le SCFP est présent dans dix secteurs d’activité, soit les affaires sociales, les communications, l’éducation, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, le secteur mixte ainsi que les universités.
SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE
Renseignements :
Angélique Paquette, présidente SNCF-SCFP 3812
Nathalie Courchesne, conseillère syndicale au SCFP
Lisa Djevahirdjian, Information SCFP
Un homme tué par des agents de Garda : le syndicat réclame un troisième agent par camion
MONTRÉAL – Le Syndicat national des convoyeurs de fonds (SNCF) réclame la présence d’un troisième agent dans chaque équipe de travail en camion blindé pour éviter des situations comme celle survenue à Longueuil, où deux agents de Garda World ont dû abattre un suspect, à la suite d’une attaque, tôt samedi.
Selon Angélique Paquette, présidente du SNCF, la présence d’un autre agent aurait permis d’éviter la mort d’un homme.
«Dans ce cas précis, un troisième agent, qui serait demeuré dans le camion, aurait pu aviser ses collègues à l’intérieur de la banque qu’un homme louche se trouvait à l’extérieur. Les agents auraient été en mesure de contacter les policiers qui auraient pu intervenir pour maîtriser le suspect», a expliqué Mme Paquette, dimanche, dans une entrevue téléphonique.
«Aucune technologie ne peut remplacer un individu qui peut penser et réagir face à une situation», a ajouté la leader syndicale.
Angélique Paquette a ajouté que le syndicat effectue des démarches pour la présence d’un agent supplémentaire depuis 1996, mais se bute à des portes closes du côté du ministère de la Sécurité publique et du Bureau de la sécurité privée, qui veille à l’application de la réglementation qui régit l’industrie du transport de valeurs.
«À chaque fois, les rencontres sont repoussées. Les portes sont fermées. Ça ne semble pas être une priorité pour l’instant. Il faut que quelque chose de grave arrive pour qu’on agisse», a-t-elle dit.
Le ministère de la Sécurité publique n’a pas retourné les appels de l’Agence QMI, dimanche.